Citations sur le vin de Saint-Pourçain recueillies au fil de la lecture.
« Ne buvez mie, que vin de Saint-Pourçain. »
Anonyme, sans date
« Le Saint Pourçain/ Que l’on met en son sein,/…pour sain. »
« Pour boire de ce Saint-Pourçain/ Qui me fait souvent le crier sain. »
L’évêque à qui Notre Dame apparue (mystère médiéval)
« Je n’avais jamais, auparavant, éprouvé ce qu’était l’embarras de richesse sous quelque forme que ce fût – traverser en voyageur le Bourbonnais, la partie la plus délicieuse de la France – dans les plus beaux jours de la vendange, à l’heure où la Nature verse ses richesses dans le giron de tous, où tous les regards s’élèvent – faire un voyage où, à chaque pas, la Musique bat la mesure au Travail, dont tous les enfants se réjouissent, en rentrant leurs grappes.
« Ils [une famille de paysans bourbonnais du val d’Allier] étaient assis, tous ensemble, autour de leur soupe aux lentilles; il y avait un gros pain de froment au milieu de la table ; et un cruchon de vin à chaque bout promettait de la joie aux divers stades du repas […] Je voyais dans tous les yeux un témoignage, non seulement de bon accueil, mais d’un accueil mélangé de gratitudes à mon égard pour n’avoir point paru en douter. Était-ce cela ? ou alors dis-moi quelle autre raison, Nature, me rendit si agréable ce morceau de pain ou quelle magie me rendit la rasade prise à leur cruchon si délicieuse, que la saveur m’en est restée au palais jusqu’à cette heure ?»
Le voyage sentimental, de Laurence Sterne (Garnier-Flammarion, 1768)
« Et frère Grégoire, quoiqu’il en eût, dégusta une, puis deux, puis trois gorgées de ce vin d’or fruité et gou leyant, ensoleillé. De l’été en bouteille. Il avait, ce vin de délices, frère Grégoire chassa vite cette idée folle aux ailes de frelon, quelque chose de trouble et de féminin. » « Ce fut en pédalant qu’il improvisa, l’Esprit Saint le visitant, le psaume qui fut recueilli, plus tard, sous le nom de « Litanies de Saint-Pourçain » : Saint-Pourçain, Saint-Pourçain, Toi le plus grand des saints, Divin coussin Pointe de sein, Seul traversin Du capucin, etc. »
Le braconnier de Dieu, de René Fallet (Denoël, 1973)
« Cependant, le poulet est cuit, les pommes de terre, rissolées. Étienne descendit à la cave chercher une bouteille de Saint-Pourçain, qu’on gardait pour une bonne occasion. » (p. 101)
Villa Marguerite de Jean-Jacques Brochier (Albin Michel, 1982)
Le jour dit, j’ai amené tripes de mon pays et lui des pâtés aux pommes terre. On a bu du Saint-Pourçain, forcément.
Aller simple, de François Graveline (Bleu autour, 2004)